UN PARC
D'ATTRACTIONS POUR PETITS ET GRANDS
Le voyage
à vélo devrait démarrer à Ulm, où nous l'avions arrêté il y a deux ans, pour
continuer la piste du Danube, "der Donauradweg". Mais le temps nous
est compté et nous avons décidé de sauter les 30 km entre Ulm et Günzburg pour
commencer le voyage à Günzburg au parc Legoland.
Legoland
est un parc d'attractions qui attire beaucoup de monde. Un village de vacances
(Feriendorf) comprenant un camping est implanté à côté. Le camping affiche
complet, et ce pour plusieurs jours. A quelques mètres de la réception, une
petite vingtaine de camping-cars sont déjà stationnés en dehors du camping.
Nous sommes autorisés à planter notre tente sur la pelouse au-delà des
véhicules, et nous aurons le droit d'utiliser les douches du camping mais aussi
de payer un forfait de 28 € par nuit. Pas d'autre solution ! D'autres campeurs
nous rejoindront un peu plus tard. L'affluence est énorme et d'importants
immeubles sont en construction pour faire face à la clientèle.
L'entrée
du parc de Legoland n'est pas une petite dépense. C'est souvent le point
d'orgue des vacances de beaucoup. Cyliane, Nelle et moi y sommes enfin à 11 h
30, Nous commençons par Harbour Cruise, une aimable croisière en bateau dans
une grande mare peuplée de nombreux animaux, y compris préhistoriques, grandeur
nature, réalisés en briques de légo. Nous enchaînons avec d'autres attractions
où quelquefois il faut attendre plus d'une demi-heure. Jungle Xpedition avec un
grand splash à notre faveur si bien que nous la ferons deux fois, ainsi que le
Safari tour. C'est une balade en voiture sur un circuit déterminé dans une
jungle fourmillant d'animaux faits en légo : éléphants, gorille, grand serpent,
autruches, singes, panthère, lionne, antilopes. Partout, de grands animaux en
légo habitent le parc, dont des girafes et des éléphants.
Une
attraction est la réplique d'une usine de lego où nous apprenons que les
premières briques ont été fabriquées en 1949 et qu'il s'en fabrique 40 millions
par jour actuellement. Un magasin offre la possibilité d'acheter des briques au
poids dans les couleurs et les formes les plus variées, sans oublier les
portes, les fenêtres, les roues, etc, nécessaires à la construction de maisons,
de véhicules ou d'avions.
Pour
terminer tranquillement, nous admirons les reproductions en lego de Venise, de
Berlin, de Hambourg, etc… et des tours les plus hautes du monde. La précision
des détails est époustouflante.
Nous
retrouvons, sur notre carré d'herbe servant de camping, Philippe qui ne s'est
pas beaucoup amusé. Il était parti ce matin en voiture jusqu'à Passau pour
garer notre véhicule et revenir en train et en bus jusqu'à la
"Rezeption". Nous retrouverons ainsi notre voiture à la fin du voyage
à vélo.
En
attendant nous nous plongeons dans les 70 cm d'eau de la grande mare du
Feriendorf pour refroidir nos corps fatigués par la forte chaleur, les
attractions et les stations debout.
18 juillet Günzburg / Dillingen
35 km
VELO,
CHALEUR ET BAIGNADE
Cette
année, chacune des filles a des sacoches, en plus de son sac de couchage. Elles
porteront donc presque la totalité de leurs affaires, allégeant ainsi les
sacoches des grands-parents. Entre campeurs, on parle de matériel et une
Valaisanne, Carole, et son fils Yoann, nous font découvrir leurs matelas. Une
fois pliés, ils sont plus petits et plus légers qu'un sac de couchage. Ils se
gonflent à l'aide d'un sac en quelques minutes. Nos deux matelas auto-gonflants
remplissent quasiment notre remorque et nous sommes déjà déterminés à modifier
notre matériel pour l'avenir. De notre côté, nous parlons avec enthousiasme du
site Warmshowers.
Comme les
deux Suisses connaissent le chemin jusqu'à la piste du Danube, nous démarrons
ensemble. C'est une excellente idée car sans eux, nous aurions perdu pas mal de
temps, faute d'indication. La piste n'est pas bitumée, ce que regrettent
vivement Cyliane et Nelle.
Nous
sommes très gentiment accueillis à la Gaststätte am Badesee à Gundelfingen ;
les prix sont très raisonnables et la baignade parfaite dans un petit lac à
l'eau claire avec plongeoirs où nos petites-filles se risquent.
Lauingen
est une ville avec de beaux bâtiments moyenâgeux mais les pavés ne sont guère
de notre goût. Ce soir, dodo à Dillingen, dans un camping minuscule mais
néanmoins confortable avec machine à laver et sèche-linge, de quoi satisfaire
nos besoins de propreté. Seul problème, une fois le sèche-linge arrêté,
impossible d'ouvrir la porte pour récupérer nos vêtements. Par un appel fait
par une Allemande au gérant du camping rentré chez lui, nous apprenons qu'il
faut mettre 1 € pour remettre l'électricité de la machine en route et pouvoir
ouvrir la porte !
Gundelfingen : Kreissportzentrum
Gaststätte am Badesee
Dilligen : Donau Camping
Georg-Schmidt-Ring 45 89407 Dillingen-Donau
www.donaucamping.de 09071 72 84 45
19 juillet Dillingen / Höchstädt / Donauwörth
44 km
LA CARTE
D'IDENTITE PERDUE ET RETROUVEE
Depuis
avant-hier, Cyliane s'est aperçu qu'elle ne retrouve plus sa carte d’identité.
La carte était nécessaire à deux reprises pour passer le contrôle à l'aéroport
de Lyon. Le numéro de téléphone de l'aéroport de Munich est constamment occupé
bien que nous ayons tenté une vingtaine d'appels. Finalement, un répondeur
indique une adresse internet à laquelle il faut s'adresser. La deuxième étape
n'est pas plus facile car notre i-pad reçoit bien les messages mais les envois
se soldent par des échecs. Hier soir, Philippe a finalement pensé qu'l pouvait
activer "hotspot" sur son téléphone pour connecter correctement la
tablette et le message est enfin parti. Miracle de la technique ! Ce matin, le
service des objets trouvés de l'aéroport répond que cette carte d'identité
n'est pas en leur possession.
De son
côté, le papa des filles s'est aussi démené et a réussi finalement à appeler la
police de l'aéroport qui a confirmé qu'une carte d'identité au nom de Cyliane
était bien chez eux. L'intéressée retrouve le sourire et tout le monde est
soulagé.
Après
tous ces appels, le départ se fait donc assez tard et sous une chaleur bientôt
accablante. La forêt est de plus en plus rare et les derniers kilomètres
serpentent au milieu des champs de blé moissonnés ou non, des champs de maïs ou
de pommes de terre. Nous avons hâte de retrouver de l'ombre mais nous
dédaignons cependant le barrage sur le Danube où l'on pourrait s'arrêter car
nous ne sommes plus qu'à un ou deux kilomètres de Donauwörth, l’objectif de la
journée.
Donauwörth |
La ville
est ravissante avec de nombreuses façades baroques aux couleurs tendres. La
grande porte rose donne accès à la ville ancienne où se situe l'hôtel de ville
très bien fleuri. Nous sommes mercredi et une fête, la 21e Donauwörther
Reichstrassenfest, commence pour plusieurs jours si bien que nous ne résistons
pas à la flânerie à l'ombre au son des différents orchestres, puis à y
retourner le soir après nous être installés au camping géré par le club de
canoë. Nous grignotons à droite et à gauche libanais, vietnamien, bavarois en
faisant tout descendre avec de l'Apfelschorle (mi-jus de pomme, mi-eau gazeuse)
ou de la bière, selon l'âge.
Kanu-Club Donauwörth Am Wörnitzwehr 2 (alt : An der
Westspange) 88609 Donauwörth
20 juillet Donauwörth / Neuburg / Ingolstadt 75 km
UNE ETAPE LONGUE ET DIFFICILE
Le
ciel est menaçant, aussi mettons-nous dès le départ nos impers à portée de main
au-dessus des sacoches pour pouvoir rapidement nous couvrir. Mais le soleil
revient vite et la chaleur aussi.
La
piste alterne les tronçons bitumés et non bitumés mais surtout à l’approche du
village de Stepping, les côtes plus ou moins sévères. Nelle a encore besoin de
quelques conseils pour changer à temps les vitesses. La maîtrise du petit
plateau et du grand pignon est encore à perfectionner. Malgré les dérailleurs,
nous sommes pourtant obligés de pousser nos vélos de temps à autre tant les
pentes sont fortes.
Après
Stepping, une longue côte s’amorce sur du bitume mais soudain, vers ce qui nous
semble être le sommet, le chemin devient très caillouteux. On pousse, on
pousse… pas sur les pédales mais nos vélos !!! Presque en haut, le groupe
de dix Français rencontrés plus tôt dans la matinée grimpe vaillamment et nous
les applaudissons au passage comme des coureurs du Tour de France. Hélas, au
sommet, la piste tourne brusquement vers la forêt dans un chemin de meilleure
qualité mais qui va nous réserver des montagnes russes nous mettant sur les
rotules et nous laissant dégoulinant de sueur.
Après
nous être trompés de chemin avant Bittenbrunn (la signalisation en Bavière
n’est pas toujours bien pensée) nous déjeunons dans la petite cafeteria d’un
supermarché à Neuburg. Tout le monde mange et boit avec grand plaisir et nous
envoyons nos cartes postales dont les timbres sont achetés au point
« poste » à l’intérieur même du magasin.
Depuis
Neuburg, la piste longe une route toute droite puis vire à gauche pour éviter
la variante non bitumée. Nous traversons le Danube puis à un virage nous sommes
fêtés d’une olla par le groupe des dix Français qui nous avait repérés.
A
Ingolstadt, nous passons sous l’imposante porte de briques, la
Kreuztor. Le centre de la ville regorge de maisons à frontons baroques.
Pour
le camping longeant l’Auwaldsee, nous sommes moins enthousiastes car le prix
nous paraît cher, 48 €, et on nous annonce benoîtement que nous ne devons pas
payer en plus les douches ! La qualité du papier WC, le sèche-cheveux, les
essuie-mains ne compensent pas le manque de lave-linge et de Wifi.
Nos
voisins de tente sont trois Australiens qui voyagent depuis cinq semaines en
Europe et ont commencé à Nantes. Des acharnés et des solides qui ont bien la
soixantaine, et qui ont fait un crochet par Grenoble et l’Alpe d’Huez !!!
A côté un autre couple a fait 155 km depuis Ulm et se sent très fatigué. Nous
les comprenons car nous en sommes à la troisième étape pour presque la même
distance. Les filles sont quant à elles très fières d’avoir battu aujourd’hui
leur record de distance sur un parcours avec de belles côtes.
Azur Waldcamping Auwaldsee
Ingolstadt
21 juillet Ingolstadt / Neustadt a.d. Donau 35 km
UN CAMPING DE REVE
L’étape
est courte aujourd’hui. Nous pédalons souvent sur la digue sur un chemin
gravillonné qui n’est pas du goût de Nelle. A intervalles réguliers, la piste
descend plus bas puis remonte si bien que nous posons souvent pied à terre.
Pour le botaniste, l’étape pourrait être intéressante grâce aux fleurs le long
du chemin mais à nous, elle nous paraît bien terne.
La
bonne surprise est que le camping, indiqué sur notre carte au milieu de
nulle part, se situe exactement à la sortie du village de Neustadt (attention à
ne pas mélanger les noms entre Neuburg, Neustadt et autres variantes). Deuxième
bonne surprise, les sanitaires sont luxueux et d’une propreté digne d’un
hôpital. Des essuie-mains sont disponibles aux éviers et aux lavabos. La taille
des douches et des toilettes est inhabituelle. Le carrelage beige est constitué
de grandes dalles identiques aux murs. Dans les WC, les carreaux du sol qui
bordent les murs ont été conçus avec un rebord de quelques millimètres pour
remonter sur le mur et assurer un nettoyage parfait. Les WC sont suspendus. Une
buanderie est disponible avec lave-linge, sèche-linge et fils d’acier
recouverts de plastique pour l’étendage de la lessive. Le rêve pour moi qui
arrive avec 11 cuissards, 10 maillots, 11 paires de chaussettes, etc… Pour
parfaire le tableau, le gazon est parfait. Pour les achats, trois supérettes
sont à moins d’un kilomètre.
Nous
retrouvons « nos » Australiens. Cyliane fait des révisions et des
progrès fulgurants en anglais avec la dame, Chris, qui parle très peu le
français. C’est un échange pendant près d’une heure pour le plaisir des deux et
aussi de Nelle qui essaie de comprendre.
Camping Platz Felbermühle 1 93333 Neustadt a.d. Donau
22 juillet Neustadt a.d. Donau/ Weltenburg
/ Regensburg 52 + 10 = 63 km
LE DETROIT DU DANUBE EN BATEAU
Pour
nous éviter une côte difficile sur la piste, nous prenons une variante du
« Donauradweg » vers Eining, puis une départementale jusqu’au
Staubing. La route très tranquille présente moins de dénivelé que la piste et offre une
qualité de bitume remarquable, ce qui est appréciable.
Près
de Staubing, nous nous arrêtons à l’abbaye de Weltenberg, le cloître le plus
ancien de Bavière, où nous retrouvons à nouveau les Australiens qui ont pris
des billets pour la visite guidée en anglais. Nous nous contentons d’une rapide
visite. De là, la piste jusqu’à Kelheim est difficile. Il est conseillé de
prendre le bateau pour un trajet de 30 mn très pittoresque. Le Danube à cet
endroit se fraie un passage entre des falaises qui s’élèvent jusqu’à 100 m. Sur
une hauteur, on aperçoit un monument rond, le Befreiungshalle, construit en
souvenir de la libération après les guerres napoléoniennes.
Bad
Abbach est une petite ville thermale bien calme ce samedi. Un arrêt pour
déjeuner plus ou moins au frais chez Paparazzo nous requinque avec de
délicieuses pâtes diverses.
A
Regensburg, c’est à nouveau un camping Azur, de la même chaîne que celui
d’Ingolstadt, aussi cher, aussi policier avec obligation de montrer sa carte
d’identité et de donner les dates de naissance de tout le monde, etc. Nos
Australiens nous accueillent dans le secteur des tentes mais nous partageons
une table avec des Lyonnais pour notre repas du soir. Ces derniers remontent le
Danube, ce qui est plus sportif.
Regensburg
(le nom « Ratisbonne » en français repose sur son nom
celtique Ratisbona) est une ville qui mériterait une visite approfondie
tant la diversité des bâtiments anciens est énorme, les petites rues charmantes
donnant envie de profiter tranquillement du temps qui passe en ce samedi
après-midi ensoleillé. La ville ancienne est sur la liste du patrimoine de
l’humanité de l’UNESCO.
Paparazzo Am Markt 5
93077 Bad Abbach
Azur Camping Weinweg 40
93049 Regensburg (49) 941
270025
www.azur-camping.de
www.azur-camping.de
23 juillet Regensburg / Straubing 54 km
UNE ÉTAPE FACILE
Il
pleut faiblement au départ mais cela ne dure pas. Nous traversons une partie de
Regensburg et des bras du Danube. La vue sur la ville avec les clochers et les
ponts est vraiment très jolie.
La
piste est bitumée et les filles pédalent à toute allure jusqu’à 18 km/h si bien
que Papi et Mamie traînent derrière. Nous doublons des cyclos vus au camping,
qui ensuite nous doublent plus loin et ainsi de suite. La plupart des cyclistes
« font » la piste du Danube si bien qu’il est fréquent de voir le
long du parcours les mêmes avec qui on échange un bref salut ou la
conversation.
Sur
les hauteurs de Donaustrauf, nous apercevons le Walhalla, un temple à la
manière grecque mais datant du XIXe siècle érigé en l’honneur sans doute de la
mythologie germanique. A Kiefenholz, deux pistes sont possibles, l’une longe le
Danube mais revêtue principalement de gravillons. L’autre nous emmène sur du
bitume parfait et des petites routes. Le choix est vite fait, surtout qu’un
habitant prend le temps de descendre de sa voiture et de nous expliquer en bon
anglais que la première piste est très mauvaise.
Dans
un village, peut-être Pondorf, nous voyons derrière nous le ciel presque noir.
La pluie est imminente. L’abri bus est déjà occupé par un couple de cyclistes.
Le petit porche de l’église fera l’affaire pour nous protéger d'une violente
averse pendant que nous pique-niquons.
En
traversant de la rive gauche à la rive droite du Danube, nous apercevons la
ville de Straubig avec des tours, des clochers, un beau château d’eau qui nous
rappelle
furieusement celui de Sélestat (en Alsace). La place centrale où trône
une colonne surmontée de sculptures dorées est bordée d’immeubles baroques ou
plus anciens. L’église de briques est peinte en blanc à l’intérieur, donc très
claire, mettant en valeur la décoration rococo et les vitraux.
Straubing |
Cette
étape facile laisse une bonne partie de l’après-midi aux filles pour s’amuser
au camping où nous retrouvons Chris, Steve et Phillip, « nos »
Australiens. Nous faisons plus ample connaissance et ils nous proposent
d’utiliser leurs petites chaises et leur bâche pour souper plus confortablement
pendant qu’ils mangent au restaurant.
Camping Wundermühlweg 5 94315 Straubing (49) 09421 89794
www.campingplatzstraubing.de
24 juillet Straubing / Nesslbach 65 km
UNE BELLE DOUCHE
Les
magasins ouvrent à 8 h, pharmacie comprise. Je fonce pour acheter une huile de
massage pour Nelle qui s’est plainte un peu, puis à DM pour du shampoing, du
savon, du pâté végétal, etc. des produits qui me sont familiers puisque je les
achète régulièrement à Kehl à 10 km de notre domicile. Je passe aussi chez Aldi
pour de délicieux croissants, etc… car les poussins attendent avec le coq de quoi
se mettre sous la dent avant de partir.
A
mon retour au camping, tout est plié et rangé et je n’ai plus qu’à mettre les
pieds sous une table à proximité des tentes pour savourer un copieux petit
déjeuner. Les filles font des progrès pour tout plier et ranger !
Nous
commençons par nous tromper de chemin car le panneau « Umleitung »
(déviation) posé en raison de travaux est mal placé. Quelques centaines de
mètres plus loin, nous devons contourner des ouvriers qui posent du bitume et
enfin… la piste est à nous au milieu des champs de betteraves, de maïs et de
pommes de terre.
Aujourd’hui
lundi, jour très gris, la population des cyclistes a fortement réduit. Nous
traversons régulièrement des villages au clocher à bulbe ou très pointu et
apercevons de loin en loin des abbayes.
Depuis
deux ou trois jours, les indications pour la piste ne sont pas toujours
judicieusement placées si bien que nous roulons avant Deggendorf sur une piste
épouvantable avant de nous apercevoir que de l’autre côté de la route départementale
une très petite route porte elle aussi le signe vert de piste cyclable.
A
Deggendorf, un centre commercial propose plusieurs possibilités de
restauration. Pas de pique-nique prévu car le temps est menaçant. La cuisine
asiatique sera au menu avec du nasi goreng et du bami goreng indonésiens,
délicieux et copieux.
Comme
il pleut au moment de sortir du centre commercial, les filles sont candidates
pour un gâteau. Cyliane met un point d’honneur à demander en allemand des
« Schnecke », des pains en escargot agrémentés de caramel ou de noix.
Si
nous échappons à la grosse averse à quelques mètres de la sortie, il n’en est
pas de même avant l’arrivée à Nesslbach. Rien pour s’abriter de la pluie
torrentielle qui a vite fait de nous tremper malgré nos impers. Nelle avait
confiée à sa sœur qu’elle voulait pédaler vraiment sous la pluie, pour voir.
Elle a vu !!
L’arrivée du camping est mémorable. Nous sommes quatre cyclos dégoulinants avec même deux sacs de couchage qui ont pris légèrement l’eau. Heureusement, il y a un sèche-linge où nous mettons une partie de nos affaires, y compris les tennis des filles.
L’arrivée du camping est mémorable. Nous sommes quatre cyclos dégoulinants avec même deux sacs de couchage qui ont pris légèrement l’eau. Heureusement, il y a un sèche-linge où nous mettons une partie de nos affaires, y compris les tennis des filles.
La
pluie s’est remise à tomber très fort mais « nos » Australiens,
arrivés bien avant nous, ont monté leurs tentes et nous attendent au camping.
Ce
soir, nous dormons finalement à l’auberge du village car ce serait dommage que
Cyliane et Nelle tombent malades à cause de l’humidité avant de partir à
l’autre bout du monde dans une semaine avec leurs parents. Nous soupons
gaiement avec Chris, Steve et Phillip au restaurant et au moment de payer nous
nous apercevons que Steve a pris les devants et a réglé l’addition pour tout le
monde. Heureusement que nous avions été modestes dans nos choix. Nous nous
embrassons chaleureusement pour nous dire au revoir en espérant peut-être nous
revoir demain à Passau.
25 juillet Nesslbach / Passau / Landshut
35 km + 8 km
PASSAU : UNE TRES JOLIE VILLE
Tout
est à peu près sec ce matin, sauf les tennis de Philippe où nous glissons le
sèche-cheveux alternativement dans l’une ou l’autre chaussure. Au fur et à
mesure que les tennis sèchent, l’air de la chambre empeste. Nous quittons
l’auberge de Nesslbach vers 9 h 15, pas plus tôt que d’habitude, mais il
fallait rassembler un peu tout ce qui avait été étalé pour le séchage.
Dans
la région, les panneaux de la vélo-route sont souvent soit mal positionnés,
soit absents si bien que nous roulons avec d’autres cyclistes sur 200 m de
piste très mauvaise avant de retrouver la bonne direction et le bitume. Le
tronçon Nesslbach jusqu’à Passau est un des plus jolis depuis notre départ de
Günzburg. Le fleuve coule dans une vallée bordée de villages blottis au pied
des collines. La piste est en pente et le vent assez fort nous est favorable.
Nous
traversons une dernière fois le Danube à vélo sur de gigantesques écluses et le
long d’une centrale électrique de briques rouges. Passau est à moins de deux
kilomètres.
Notre
voyage à vélo en Bavière se termine au parking de la gare où nous retrouvons
notre voiture. Une demi-heure nous est nécessaire pour monter le porte-vélos,
les vélos et de ranger tous les bagages.
Et
maintenant à nous le plaisir de pédaler plus léger jusqu’à la confluence du
Danube et de l’Inn ! Cette rivière semble plus imposante que le Danube et
roule des eaux rapides sous un ciel menaçant. Passau s’est construite en
hauteur entre les deux rivières. Un mur d’enceinte de la vieille ville indique
les inondations de 1999 et 2013. Cette dernière semble être à environ 6 m au
dessus de la promenade où nous sommes. Pour atteindre le centre historique,
nous poussons nos vélos dans une petite rue pavée en pente, qui a dû être construite plusieurs siècles
avant l’invention du vélo. Le cœur de la ville est plus grand que nous pensions
avec plusieurs églises, une cathédrale et des magasins le long desquels
déambulent beaucoup de touristes. Le baroque est toujours à l’honneur ici avec
des fenêtres encadrées de volutes exubérantes, de frises et de fleurs. Nous
quittons avec regret Passau en voiture sous un soleil timide.
Ce
soir nous dormons au camping de Langshut
pas très loin de l’aéroport de Munich. Le temps se dégrade décidément et
nous en sommes réduits à manger nos dernières provisions sous l’abri prévu près
du bâtiment des sanitaires. Tout le monde a hâte de rentrer sous la tente ou
dans la voiture pour être bien au sec.